Présentation

La catégorie 1/18ème connaissant un succès de plus en plus grandissant, il n'est pas étonnant de voir certains fabricants sortir un modèle correspondant. Voilà donc le fabricant Robitronic qui nous propose une voiture à l'échelle 1/18ème, mais contrairement à ce qui se fait actuellement sur le marché, c'est vers le type GrC qu'il s'est orienté. Ceci nous donne un châssis typé piste 1/12ème qui correspond de tout point aux meilleurs châssis de la catégorie, avec les mêmes possibilités de réglages.

La boite est assez grande, sobre, et nous annonce fièrement que la scalpel est destinée à être la leader de la nouvelle catégorie 1/18. La voiture apparaît en transparence et nous montre sous une carrosserie fantôme le châssis qui va être bientôt entre nos mains, le verso de la boite nous indique toutes les possibilité de ce châssis. Après ouverture, nous découvrons les multiples sachets lettrés, la notice, la carrosserie, ainsi que la planche d'autocollants dédiés.


Le manuel de montage est assez bien détaillé en anglais, mais les schémas sont assez clairs pour se passer de commentaires.
 

Montage

Châssis & train avant

Le châssis est d'une épaisseur similaire à ce qui se fait actuellement pour cette échelle, d'une bonne rigidité et les fraisages sont parfaits.  Tant que vous avec ce châssis en main, n'hésitez pas à cyanoliter les bords de celui-ci afin d'éviter qu'il ne s'effrite suite à quelconques chocs (utilisez par exemple un coton tige pour l'appliquer au mieux et ne pas en mettre partout)

Le montage commence par le train avant: les triangles sont en carbone et deux fois plus épais que le châssis (gage de rigidité).  Le montage des rotules est assez simple, il suffit de présenter les deux rotules sans serrer, de placer le triangle et ensuite de serrer le tout (sinon la pose du triangle sera impossible).  Le serrage des écrous "nylstop" devra être modéré contre le système de rotule afin de ne pas risquer de déformer cette pièce (comme sur la M18).
 

Les ressorts se placent dans leur système de réglage; veiller à vérifier qu'ils se centrent correctement.  Les axes de fusées fournis sont en acier, mais l'ancrage des biellettes se trouvent assez bien en porte-à-faux: ceci pourrait engendrer une casse lors de gros chocs et donc à vérifier régulièrement.

Il est impératif de ne pas serrer les écrous "nylstop" trop fort, sous peine d'avoir un châssis inconduisible. Encore une attention très utilise, le réglage de la garde au sol : elle est ajustable via les rondelles anodisées qui se placent de part et d'autre de l'axe de fusée  (la notice indique clairement le nombre de rondelles nécessaires afin d'obtenir la garde au sol idéale par rapport au diamètre du pneu). C'est ainsi que la première partie du montage se termine. Passons au train arrière.


Train arrière

Les pièces composant la cellule arrière sont parfaitement usinées et l'assemblage se fait sans problème. La partie reliant le train arrière au châssis est en carbone : on l'appelle le Té. Il est articulé sur rotules tout comme le train avant. Le moteur vient prendre place sur son support et par la même occasion on peut constater qu'il est déjà déparasité, et que l'aimantation à l'air plus importante que sur les habituels Protech X300 utilisé dans nos "micro machines".

Le montage du système de suspension arrière, composé de deux ressorts comprimé entre deux flasques qui peuvent être durcis via une molette crantée et anodisée, se passe sans le moindre problème.


Les fixations avants de carrosserie se placent à l'avant sur un astucieux pare-chocs, qui protégera efficacement l'avant du châssis, tandis les fixations arrières se placent sur une extension en carbone où deux colonnettes en aluminium toujours anodié rouge servent de renfort afin de ne pas forcer la partie carbone

Le système de fixation du pack sera l'étape suivante.  Celui-ci semble curieux au premier coup d'oeil, mais la suite nous rassure, et finalement il apparaîtra comme un système simple et fiable à l'utilisation.  En fait il s'agit d'une partie plastique semi-rigide en forme de U articulée sur un axe, qui vient enfermer les éléments du pack.  Le tout est ensuite "verrouillé" par un deuxième axe qui sera cette fois amovible.


La suspension arrière est achevée par le montage de l'amortisseur central, qui se compose simplement d'un axe coulissant, non huilé ni graissé, d'un corps fileté en alu, et d'une bague de réglage crantée pour la précontrainte du ressort.  Il viendra s'attacher sur les rotules prévues au support châssis ainsi qu'au plateau central. Il est à noter que deux réglages intéressants nous sont proposés d'origine sur ce châssis: pour le train avant, il est possible de régler les butées des triangles via une vis allen tandis que pour le train arrière, il sera possible de régler le tweak du Té, via deux vis situées sur la partie plastique centrale. Deux réglages que l'on retrouve souvent sur les châssis 1/12ème. Nous finissons ainsi de nouvelles étapes du montage.


Transmission

Après l'amortissement, vient l'assemblage du différentiel arrière: l'axe de celui-ci est en acier, la couronne comporte 6 billes (ce qui semble suffisant et correct), un support de couronne en alu, des roulements, une vraie butée à billes, ainsi qu'un réglage par pression de rondelles "bellevilles".  Encore une fois, du tout bon !!!

3 couronnes (47,49,51 dents) et pas moins de 8 pinions (8 à 22 tenus par serrage et non avec une vis allen) sont fournis dans le kit; la couronne de 51 sera choisie pour effectuer les futurs essais sur piste.  Il conviendra de bien monter le tout, sinon le châssis sera incontrôlable: commencer par graisser légèrement les plateaux (ils doivent être gras, sans plus), puis les billes subiront le même traitement.  Attention car elles sont très difficiles à placer dans la couronne: utiliser délicatement une pince à large bec et un chiffon pour ne pas les abîmer.

La butée à billes devra être bien traitée avec la graisse graphite fournie dans le kit.   Par contre pour le différentiel, la graisse parait de qualité moyenne, donc envisagez de la graisse de qualité genre ASSOCIATED ou CORALLY.

 

Après le son montage, le différentiel prendra place dans la cellule arrière. La fixation de la roue arrière gauche se fera à l'aide d'un moyeu en plastique, solidarisé par un petit axe et sécurisé par un o'ring. Fixation plutôt bizarre au vue de la qualité rencontrée depuis le début de ce montage, et qui se confirmera par la suite. Le réglage de la garde au sol se fait via un système d'excentrique (3 adaptateurs sont proposés) qui permettra un réglage correct par rapport au diamètre des pneus. Les roues, entièrement sur roulements, sont fixées à l'aide d'un écrou "nylstop": attention de ne pas trop serrer ceux-ci, les roues doivent être libres et sans serrage excessif (comme indiqué dans la notice)


Voilà notre Scalpel enfin terminé. Il restera l'implantation de l'électronique, ainsi que la peinture et décoration de la carrosserie. A noter que les dimensions de ce châssis sont vraiment typées 1/18ème. En les comparant à la très connue Xray M18, la scalpel est un peu plus large mais surtout beaucoup plus courte, ce qui procurera une très grande vivacité du train avant.


Conclusion

Le montage est assez simple à condition de bien ébavurer les pièces plastiques, et de ne pas trop serrer les écrous "nylstop".  Les pièces sont réparties par étapes de montage, il n'est donc pas obligatoire d'ouvrir tous les sachets en même temps.

La finition est parfaite, les pièces s'assemblent sans problème, la visserie est de bonne qualité, les roulements sont de tailles assez petites (ne pas oublier de bien les entretenir)

Les réglages de géométrie présents sont identiques à ce que l'on trouve sur les meilleurs chassis 1/12ème, malheureusement, la notice ne donne aucune valeur concernant ceux-ci, ils devront se faire au feeling et ensuite tester sur une piste.

Nul doute que cette voiture va faire sensation, car non seulement le degré de finition est exemplaire, mais peu ou pas d'options a ajouter et de multiples règlages sont possibles d'origine.  Robitronic nous propose un chassis qui semble très compétitif, et pour un prix vraiment attrayant.

Terminons cet article en remerciant nos partenaires commerciaux MCM Racing et xXx Racing pour la fourniture aussi rapide du matériel afin de tester et de vous offrir ce reportage le plus vite possible.

Merci à Didju et Démi pour le montage et les photos du reportage.  En attendant de vous voir sur les pistes en Scalpel, voici les impressions après les premiers essais ...

Essais

- Didju -

Après avoir galéré pour monter de l'électronique standard ( juste pour le track test), il est évident que le choix de l'ensemble électronique devra être bien réfléchi.  La place disponible est vraiment étroite, de plus la carrosserie descendant très bas, il est difficile de bien "caser" les fils sans que cela ne la gène.  Au passage, le nouveau peigne Robitronic pour l'assemblage des accus micro s'est montré très sympathique à l'usage.  Il faut également vérifier que le système de fermeture du pack ne soit pas gêné par le récepteur ou le variateur, sinon il sera impossible de sortir le pack !

Il est possible sur ce châssis de placer le nouveau servo micro du fabricant Ko propo, ce sera un avantage car l'Hitec utilisé pour cet essai ne m'a pas convaincu, un retour au neutre pas très efficace.



L'essai sur piste a été effectué dans sa configuration standard, c-à-d 4 cellules GP1300, moteur d'origine, pignon 18 dents ( un peu optimiste).
La scalpel se comporte à merveille, freine bien droit, une très bonne accroche, un comportement en courbe très stable, et une entrée en virage très précise, tout ça avec un setup " au pif "
La motricité est excellente, le différentiel se comporte très bien, mais il est assez difficile à régler, la solution est très simple et bien connue des possesseurs de chassis 1/12ème.
Par contre, j'ai un peu exagéré le choix du pignon moteur, la notice préconise le 12 dents, alors que j'ai opté pour le 18 dents, ce qui m'empêche d'être objectif concernant la vitesse de pointe, ou l'accélération, surtout en comparaison d'une Xray M18. Chose qui sera testée sur un tracé typé 1/18 avec le bon choix de pignon.
Concernant la carrosserie, elle est très bien finie, bien profilée, et assez solide, car certaines 1/10e ont choisit de me passer dessus, par contre les découpes de roues prévues sont trop grande par rapport aux diamètres des roues.
A suivre ...

- Démi -

Pour les premiers tests, je choisis de rouler avec le moteur type 300 fourni dans le kit et des GP1100.  J'utilise le variateur NosRam Dominator et le petit récepteur Futaba 114F. Malgré leurs petites tailles, je rejoint tout à fait l'avis d'Alain: pas facile de faire un installation propre avec si peu de place, mais je pense avoir fait un bel effort à ce niveau. Quant à la carrosserie, elle est vraiment très profilée et je ne saurais vous recommander de faire votre installation radio avant de la peindre afin de bien voir ou passer le cablage de manière optimale et surtout sans fausser le travail du Té et donc du train arrière. Pensez également à bien repèrer la découpe pour vos roues avant la peinture sinon ...



Techniquement, j'ai monté la couronne de 49T et un pinion de 14T pour un test sur une surface où évoluaient également les Xray M18. Cela me permet d'avoir un bon comparatif avec les autres pilotes mais également en y évoluant moi-même avec les deux châssis. Le comportement est plutôt sain avec des réglages comme Alain, "au pif" pour avoir un truc normalement stable. Elle enfile les enchaînement avec beaucoup de vivacité et une précision vraiment parfaite par rapport aux M18 sous-vireuses. En pointe, je n'ai pas chercher l'avion de chasse, mais c'était au minimum équivalent si pas un rien plus rapide que les M18 (mais en 4.8v pour le Scalpel).

Là où je trouve que le Scalpel semble peiner un peu, c'est au niveau de l'accélération pure, bien qu'en 4*2 ca ne sert à rien d'avoir 10000cv, d'autant plus que cela semble vraiment n'être qu'une impression au vu des M18 roulant en même temps. Par contre je me demande où on va mettre notre puce sous la carro car c'est d'ailleurs ce qui m'a empêché de comparer les chronos ce WE, même si à l'oeil c'était suffisant (ou alors il faut la pendre derrière le moteur ... :-((( ... )

Donc premier essai très concluant pour ma part, avec 2-3 observations : les plots de carro arrières qui semblent ne jamais être serrés, et un jeu que je trouve un peu trop excessif au niveau des fusées/axe de roues avant. Quant au reste, RAS pour l'instant si ce n'est le léger frottement des nervures intérieures des roues avants sur le bras de suspension en carbone; cela se ressentait dans les virages en plein appuis. Mais bon, rien de grave (un tout fin ajustement avec l'outil favori du modéliste et ce sera réglé).

Prochaine étape, comparaison avec une autre Scalpel et surement un petit passage en BL pour tester - du moins si j'arrive à placer tous les cables sans tronquer la carro !!! Et comme dit Didju, A suivre ... et à mon avis, ca va suivre !!!

Quelques semaines plus tard...

Après plusieurs comparaisons avec des M18 pilotées par les "tops" pilotes actuels de cette catégorie, force est de constaté que le Scalpel fonctionne à merveille dans les partie sinueuses allant même jusqu'à pousser certains, mais par contre, il manque toujours ce petit je ne sais quoi à l'accélération pour la rendre plus "violente".

Après plusieurs packs comparatifs au M18 et malgré la grande envie de tester un Mamba 6800 en 4.8v, je décide (avec Atomiphil et par facilité de montage) de d'abord passer un moteur plus "conventionnel" comme le Protech X300 utilisé en priorité dans nos M18. Il a un plus grand ampérage sur banc et les tours moteurs à tension égale sont plus importants. Mais qu'en est-il sur la piste et au niveau consommation ?

Et bien l'étonnement est de taille car je trouve enfin le petit coup de pieds nécessaire et tant attendu à l'accelération. Sans compter qu'en vitesse de pointe, les M18 équipées de brushless devront bien se tenir tant la vitesse donne l'impression de voir décoller le Scalpel. Le point le plus important à mes yeux étant le contrôle du châssis: de ce coté, pas le moindre soucis même si mon servo de direction est dans ce cas trop vieux et usés pour garder un cap correcte en ligne droite.

Par contre pour le reste, la Scalpel monté avec un X300 et toujours en 4.8v, c'est un avion !!! Suite au prochain épisode...

Si vous souhaitez donner votre avis, n'hésitez pas à nous contacter , car on se demande où sont passés les kits si rapidement vendus ... ;-)))

Depuis maintenant près de deux ans que le kit est sorti, les options ont fleuri les unes après les autres. Comme tout catalogue d'option, il n'est pas nécessaire de toutes les prendre pour rendre la voiture performante. Néanmoins, voici celles que nous utilisons au MRCH :

  • Pneus avant : Hard (au lieu de Medium) : l'usure est amélioré sans détériorer la tenue de route.
  • Pneus avant : Soft (au lieu de Super Soft) : un peu trop souple d'origine, nous la renforçons d'un cran.
  • Axe de transmission en titane : on allège les masses en mouvement, et on améliore la rigidité de la transmission.
  • Les fusées aluminium deviennent nécessaires quand le jeu des fusées plastiques devient trop important.
  • Support de servo alu : intéressant si l'électronique prend un peu trop de place, il garantira l'espace autour du palonnier de direction lors des forts débattements.
  • Et enfin, "last but not least" : la carosserie "Lolita" qui transfigure véritablement le comportement de la voiture : INDISPENSABLE !

Pour les références d'options : voir le site Robitronic

Le reste n'est pas forcément nécessaire. A chacun de faire selon ses goûts et son budget. Quelques points restent communs aux différents châssis croisés :

  • Toujours bien veiller à la souplesse, au moelleux et à la liberté optimum du différentiel
  • Un train avant toujours assez ferme au niveau de la suspension.
  • Un train arrière toujours exempt de point dur au niveau de la suspension.
  • Ne pas hésiter à changer les roulements lorsqu'ils prennent trop de jeu.


Pour conclure, c'est une véritable voiture à la fois compétition et plaisir. Compétition car les temps au tour diminue comme neige au soleil au fur et à mesure que la piste prend du grip. Plaisir, car il suffit de donner un coup de pinceau pour enlever la poussière, charger le pack, rouler... Et recommencer !